Trois semaines après l’arrivée de The Transat CIC, Nicolas Lunven s’apprête à repartir demain en course. Et ce retour vers Les Sables d’Olonne ne se présente pas comme une promenade de santé pour les 28 IMOCA inscrits sur cette 2eédition de New York – Vendée. La météo sur l’Atlantique Nord n’a pas épargné les skippers sur leur route vers New York et visiblement, les conditions ne seront pas simples non plus sur le chemin inverse.
 
Le soleil était haut et chaud à New York ce vendredi pour une journée exceptionnelle ! 22 bateaux IMOCA ont enchainé des petits parcours de vitesse devant la Statue de la Liberté. 
 
 
Adrien Nivet / polaRYSE
 
 
Un spectacle fabuleux et exceptionnel auquel a participé Holcim-PRB. Nicolas Lunven et Rosalin Kuiper, les skippers du monocoque avaient embarqué à leurs côtés une partie de l’équipe technique et des invités. L’occasion d’un très beau moment de partage et une remise en jambes pour Nicolas Lunven, arrivé il y a deux semaines de la course aller The Transat CIC. « La Vendée Liberty s’est très bien passée. C’était super de faire le show ici, juste devant Manhattan et la statue de la Liberté. C’était une journée chaude et ensoleillée. Le vent n’était pas très fort mais suffisant pour que l’on prenne du plaisir sur ces runs. Naviguer ici, au milieu des immenses buildings de Manhattan est vraiment inhabituel mais c’est aussi iconique » raconte Nicolas.  Mercredi, le skipper d’Holcim-PRB s’élancera sur la route retour pour un parcours qui reliera la grosse pomme aux Sables d’Olonne. Ce sera la dernière transatlantique avant le départ du Vendée Globe. « C’est vraiment très chouette d’être ici, nous avons pu partager de bons moments avec nos partenaires. Désormais, je vais me concentrer sur la course à venir, la New York Vendée et notamment sur le départ. Je vais commencer à travailler la météo et finir les différents points avec l’équipe technique pour être sûr que tout soit prêt pour mercredi » termine le skipper d’Holcim-PRB.
 
La course New York – Vendée, transatlantique retour en solitaire s’élancera le 29 mai prochain à 20 heures (heure française). Près de 30 IMOCA s’aligneront au départ de la première édition de cette course organisée par la SAEM Vendée, également organisatrice du tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. 
Cela fait maintenant une semaine que l’IMOCA Holcim-PRB est amarré aux pontons de la marina de Moonbeam, à New York. Et depuis son arrivée jeudi dernier, l’équipe technique du team Holcim-PRB est sur le pont pour effectuer les réparations nécessaires avant le départ de la course transatlantique retour – New York-Vendée –, le 29 mai prochain. 
 
 
Si Nicolas Lunven a profité de cette escale New Yorkaise pour prendre quelques jours de repos après cette éprouvante Transat CIC, c’est en pleine confiance qu’il a laissé son IMOCA aux mains de son équipe technique. Durant ces 20 jours d’escale, l’équipe va essentiellement se concentrer sur la réparation du bout-dehors du monocoque Holcim-PRB. En effet, le premier mai dernier, après cinq jours de course, Nicolas Lunven a averti son équipe à terre de la casse de cette partie du bateau située à l’avant de l’étrave et qui sert à fixer les grandes voiles d’avant. Une avarie qui a nécessité à son équipe de s’organiser pour récupérer des matériaux en France et aux États-Unis : « Suite à l’avarie de bout-dehors, le plus important était de tout mettre en œuvre en amont pour pouvoir réparer ici à New York. Et une fois sur place, c’est une reconstruction qui s’effectue en plusieurs phases. D’abord, une phase de « démolition » : c’est-à-dire que l’on finit d’enlever tout ce qui a cassé pour garder uniquement le matériau sain. Ensuite, on passe à la phase de stratification. Ici, nous avons dû effectuer six phases de stratification, ce qui représente six jours de travail. Entre chaque phase, il faut attendre une douzaine d’heures pour que la résine se fige. C’est notamment pour cette raison que c’est une réparation qui demande du temps. Le timing est serré, l’objectif étant d’avoir un bateau prêt à naviguer pour la Liberty Race (course de démonstration devant la Statue de la Liberté), qui aura lieu le 24 mai prochain. » explique Baptiste Chardon, directeur technique du Team Holcim-PRB.
 
 
L’équipe - composée d’une dizaine d’experts dans des domaines spécifiques -, est donc à pied d’œuvre pour réparer cette pièce, mais également pour effectuer toutes les vérifications nécessaires pour que Nicolas Lunven reparte de New York dans les meilleures conditions : « Au-delà de cette réparation de bout-dehors, qui est vraiment le fil rouge de ce chantier effectué à New York, il a également fallu effectuer un contrôle complet de l’IMOCA. Cette transatlantique a été très éprouvante pour les bateaux, beaucoup ont souffert de problèmes structurels. Nous avons donc réalisé différentes vérifications : structure, gréement, étanchéité, électronique, etc. » 
 
 
Cette escale à New York est un temps fort pour le team Holcim-PRB et Nicolas Lunven dans la préparation de l’IMOCA. Chaque course confronte le bateau à des conditions extrêmes, et chaque retour à quai est l’occasion d'apprendre et d'améliorer l’IMOCA sur lequel Nicolas s’élancera pour le Vendée Globe en novembre prochain. Pour le skipper, il s’agit d’avoir un bateau à 100% de son potentiel pour les prochaines échéances, avec une attention particulière portée aux détails observés lors de la Transat CIC : « Nous ne nous contentons pas de réparer ce qui a été cassé,nous sommes vraiment dans une logique d’anticipation. Avec les retours que nous a faits Nico, nous regardons comment nous pouvons améliorer ou modifier certains détails. L’idée est de mettre en place ces modifications avant le départ pour qu’elles puissent être validées sur la course retour : New York – Vendée. » raconte Baptiste. 
 
 
Si Nicolas Lunven a une revanche à prendre sur cette transatlantique retour, son équipe technique garde les yeux rivés sur le grand rendez-vous de la saison, en novembre prochain : « Le Vendée Globe va arriver très vite. Après la transatlantique retour, le bateau va rentrer en chantier d’été jusque mi-août et nous aurons ensuite seulement deux mois pour naviguer et effectuer les dernières mises au point avant de convoyer le bateau vers les Sables d’Olonne, à l’automne prochain. »