Trois semaines après l’arrivée de The Transat CIC, Nicolas Lunven s’apprête à repartir demain en course. Et ce retour vers Les Sables d’Olonne ne se présente pas comme une promenade de santé pour les 28 IMOCA inscrits sur cette 2eédition de New York – Vendée. La météo sur l’Atlantique Nord n’a pas épargné les skippers sur leur route vers New York et visiblement, les conditions ne seront pas simples non plus sur le chemin inverse.
 
 
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Vent faible ou trop faible ? 
« On fait tout à l’envers ! The Transat CIC est censée être une course au près et nous avons navigué majoritairement au reaching et au portant… La New York - Vendée qui doit se dérouler au portant, va a priori se passer au près pour une bonne part. Il n’y a plus de saison ! » s’amuse Nicolas Lunven à moins de 24 heures de quitter les pontons new yorkais. Le solitaire a passé la journée de lundi les yeux rivés sur les fichiers météo et en réunion avec le météorologue néerlandais Marcel Van Triest qui l’accompagne avant le coup d’envoi. Pour l’heure, la météo n’est pas très alignée avec les schémas habituels en Atlantique nord à cette période et le départ devrait se dérouler dans des conditions de vent léger voire très léger. « Le début de course s’annonce compliqué car il y a du vent faible prévu sur les deux premiers jours de course. Est-ce que ça va être faible ou trop faible… C’est la question. Si on arrive à progresser suffisamment, nous pouvons attraper un flux de sud-ouest qui nous emmène quasiment jusqu’aux Açores dans des supers conditions de navigation. Si malheureusement nous n’y arrivons pas, nous allons rester bloqués devant New York en attendant qu’une dépression se forme. Mais quand elle se forme, c’est très vite et après, nous pouvons nous retrouver dans des conditions météo compliquées avec de la mer très formée, du vent très fort. C’est un peu tout blanc ou tout noir. Et l’on peut tout imaginer… Tout le monde peut partir avec ce flux de sud-ouest, ou personne… Certains peuvent l’attraper, d’autres non. Ce qui signifierait une grosse séparation dans la flotte »explique le skipper d’Holcim-PRB.
Tout donner pour une belle arrivée aux Sables d’Olonne 
Mais il reste encore quelques heures avant le coup d’envoi et la météo peut encore évoluer. Nicolas quittera les pontons aujourd’hui à 19 heures (heure française) mais le départ qui se fera très au large de New York, à environ 100 milles de la grosse pomme, n’aura lieu que demain à 20h (heure française). D’ici là, il pourra encore affiner les données météo depuis le bord en se dirigeant vers la zone de départ. Impatient de retrouver la compétition, Nicolas montre peu de signes de fatigue liés à l’enchainement assez exceptionnel de ces deux transats en solitaire. Il pense au Vendée Globe qui approche et sait que chaque mille parcouru à bord de son bateau est une précieuse source d’enseignement. « Pour préparer le Vendée Globe, c’est important de naviguer. J’ai besoin de ça pour me sentir prêt. Faire des milles de qualité est la meilleure manière de se préparer au Vendée Globe. Il était impératif pour moi de participer à ces deux transats. Sur cette transat New York - Vendée, la compétition va de nouveau être relevée. La flotte est conséquente en quantité et en qualité. Ça va être intéressant. J’espère me battre avec les meilleurs et pouvoir en tirer des conclusions de performance et sur des aspects techniques du bateau » poursuit Nicolas qui va repartir sur un bateau fin prêt. Toute l’équipe technique et Rosalin Kuiper se sont investis pleinement durant cette escale américaine pour que sa machine soit à 100% de son potentiel sur cette New York - Vendée. Et forcément, tous ont envie de marquer un grand coup dans la ville de départ et d’arrivée du tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance. À cinq mois de ce grand rendez-vous pour le projet Holcim-PRB, Nicolas a véritablement à cœur de bien faire.