Nicolas Lunven a passé la ligne d’arrivée de la Transat CIC mercredi 8 mai à 16h25 heure locale (22h25 heure française), mais ce n’est que 12 heures plus tard que l’IMOCA Holcim-PRB s’est présenté devant la statue de la Liberté. La ligne était en effet mouillée au large, à plus de 100 milles de distance de Manhattan.  
 

Accompagné de son équipe technique, Nicolas Lunven a pu amarrer son bateau dans l’une des marinas new-yorkaises, Moonbeam Marina dans le quartier de Brooklyn : "C’est un sentiment assez unique de naviguer dans la baie de New York, entouré de ces monuments emblématiques et accueilli par de nombreux amateurs de voile. Je suis soulagé d’arriver car cette transatlantique a été très difficile à plusieurs égards. Dans les premiers jours, j’ai tenu ma place dans le peloton de tête et je me suis senti très en confiance avec le bateau. Mais avec la casse du bout-dehors au 5e jour de course, la dynamique a changé. Bien sûr, en tant que compétiteur, j’ai envie de jouer au meilleur niveau. Mais la voile est un sport mécanique, et nous savons que ce type d’avarie peut survenir. Après avoir assuré la sécurité du bateau, je suis rapidement revenu à la course et j’ai poussé jusqu’à la toute dernière minute », a expliqué le skipper à son arrivée à quai. Malgré ces dégâts, Nicolas a fait preuve d’une grande résilience en menant, en course, Holcim-PRB jusqu’à New York.
 
Arrivée de Nicolas Lunven, skipper de l'IMOCA HOLCIM, 14e de The Transat CIC 2024 - New York le 8/05/2024
 
Mais cette transatlantique était tout sauf une épreuve en solitaire. L’équipe technique arrivée sur place depuis quelques jours avait tout préparé pour l’arrivée de Nicolas. Rosalin Kuiper, skipper de Holcim-PRB, était également présente pour l’accueillir : "Je suis ravi de voir notre bateau et Nico ici à New York. Il a fait un travail incroyable compte tenu des dommages qui se sont produits. Personnellement, je trouve encore plus stressant de suivre la course via un tracker que d’être moi-même sur le bateau. Quand on est en mer et qu’il se passe quelque chose, on peut gérer directement la situation. Quand on regarde les choses se dérouler depuis la terre, c’est plus stressant. »
 
Désormais, un nouveau défi s’annonce pour l’équipe technique qui doit réparer le bateau pour la prochaine course dans un délai très court. Nicolas est confiant : "Dès que nous avons appris que le bout-dehors était cassé, l’équipe technique a commencé à travailler pour mettre en place tout le dispositif nécessaire à New York et pouvoir attaquer la réparation dès mon arrivée. Nous avons environ 10 jours de travail sur le bout-dehors. Cela va être beaucoup d’engagement pour l’équipe dans les jours qui viennent. Mais je ne doute pas que le bateau sera prêt à 100% pour la prochaine course, à partir du 29 mai qui va nous amener jusqu’aux Sables d’Olonne."