Parti de New York le 29 mai dernier, Nicolas Lunven a rallié les Sables d’Olonne aujourd’hui après 13 jours 18 heures et 20 minutes de course. Il se classe 11e de cette deuxième édition de la transat en solitaire New York – Vendée Les Sables remportée ce week-end par Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance).
 
Le skipper d’Holcim-PRB a été contraint de revoir ses ambitions dès le 3e jour de course. Victime d’une nouvelle avarie de bout-dehors (Nicolas avait déjà dû gérer ce même type d’avarie sur The Transat CIC), il a ensuite géré sa course en bon marin pour ne pas abîmer davantage son IMOCA. Après la casse du bout-dehors, son objectif est devenu clairement d’arriver en course aux Sables d’Olonne. Cette transat constituait la dernière répétition générale au large avant le Vendée Globe en novembre prochain et le Breton n’a pu exprimer tout son potentiel. Lancé au coude à coude avec MACIF Santé Prévoyance sur les premiers jours de course, Nicolas nourrit forcément à l’arrivée quelques regrets de ne pas avoir pu mener cette bataille jusqu’en Vendée. « Après la casse du bout-dehors, ça a été une grosse déception et beaucoup d’incompréhension. Ça a été un coup de massue d’autant que c’est la deuxième fois. Ça commence à faire beaucoup. J’ai eu un passage à vide mais je me suis remobilisé. Il n’était pas question de s’arrêter comme ça. Je me suis retrouvé avec des bateaux pas loin donc je me suis remotivé pour naviguer proprement. 11e n’est pas le résultat que j’attendais mais j’ai quand même appris des choses. J’ai emmagasiné beaucoup d’expérience, c’est toujours enrichissant. Et j’ai surtout pris beaucoup de plaisir » a expliqué Nicolas.
 
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Preuve de cette résilience, le skipper a assuré le show cet après-midi devant l’immense plage de la ville du Vendée Globe pour ponctuer de la meilleure des manières cette transatlantique. C’est à bord d’un bateau lancé à pleine vitesse et évoluant au-dessus de l’eau qu’il a coupé la ligne d’arrivée à 14h20. Le spectacle était à couper le souffle et a grisé toute l’équipe technique présente pour accueillir Holcim-PRB. En remontant le célèbre chenal des Sables d’Olonne quelques heures plus tard, vers 18h, Nicolas a pu prendre la mesure de ce qui l’attend dans quelques mois…
 
Le 10 novembre, le soleil ne brillera certainement pas autant qu’aujourd’hui mais la ferveur populaire des milliers de personnes qui seront massées pour encourager les marins en partance pour leur tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance suffira à remplir de chaleur Nicolas et les 39 autres concurrents attendus sur le Vendée Globe 2024. D’ici là, l’équipe technique va prendre soin d’Holcim-PRB pendant un chantier programmé pour durer un peu plus de deux mois.