Après avoir quitté les pontons de New York mardi 28 mai, Nicolas Lunven s’est rapidement retrouvé seul à bord pour parcourir les 100 milles (185 kilomètres) séparant la marina de Moonbeam de la zone de départ. A 20h00 (heure française) hier soir, les 28 IMOCA se sont élancés pour cette transatlantique en solitaire en direction des Sables d’Olonne. Et c’est dans un contexte inédit que s’est déroulé ce départ « à huis clos », sans bateau spectateur ni caméra pour immortaliser ce moment, en raison d’une ligne de départ très éloignée de New York.  Cette mesure a en effet été mise en place par l’organisation de la course pour respecter une zone de protection de la biodiversité et la présence de mammifères marins dans la région.
 
Le coup d’envoi a été donné dans des conditions météo très calmes et ensoleillées. Nicolas Lunven, à bord d’Holcim-PRB va d’abord mettre le cap en direction d’un point virtuel obligatoire situé au sud-est de la zone de départ et visant à éloigner de nouveau la flotte des nombreux cétacés évoluant dans cette partie de l’Atlantique nord et repérés par des scientifiques. « Nous venons de franchir la ligne de départ de la New York – Vendée. La météo est très favorable, ensoleillée et nous bénéficions de huit nœuds de vent. J’espère que cela va se maintenir car les fichiers météo prévoient très peu de vent pour les prochaines heures. » racontait Nicolas Lunven dans une vidéo envoyée à son équipe quelques minutes après le lancement de cette deuxième édition de la New York - Vendée. 
 
 
L’enjeu de ces premières heures de course va être de tenir le rythme malgré l’absence de sommeil. En effet, dans ces conditions de vent faibles, Nicolas Lunven va devoir veiller pour tirer le meilleur d’un flux évanescent, et tenter d’attraper un vent de sud-ouest qui pourrait emmener les bateaux jusqu’aux Açores. Les heures de sommeil se feront rare car si les marins ne parvenaient pas à saisir ce vent, alors la porte se refermerait et les bateaux pourraient rester un long moment dans cette zone de vent calme, avant de devoir gérer des conditions météo très difficiles sous l’influence d’une dépression se formant en fin de semaine le long des côtes américaines. Nicolas Lunven pourrait mettre une dizaine de jours pour rallier la Vendée.