Alors qu’il évoluait en 3e position de la flotte sur ce 3e jour de course, Nicolas Lunven a averti son équipe à terre que le bout-dehors de son IMOCA Holcim-PRB avait rompu. Déjà victime d’une avarie sur son bout-dehors lors de la course aller vers les Etats-Unis, The Transat CIC, le solitaire sait qu’il ne pourra pas exploiter tout le potentiel de son IMOCA sur la route vers Les Sables d’Olonne mais il reste en course. Auteur d’un remarquable début de course, le skipper est une nouvelle fois privé de ses voiles de portant pour la suite de cette course.
 
La rupture est survenue aux alentours de 11h (heure française) ce matin. Nicolas avait passé la nuit sous J2 et J3 et s’apprêtait à effectuer un changement de voile. Le bout-dehors s’est rompu alors que le skipper venait à peine de dérouler l’une de ses voiles de portant d’une surface de 220m2. Il a bataillé plus d’une heure et au terme d’un effort intense, il a pu récupérer la voile et le bout-dehors. Pour l’instant, il ne connait pas la raison de cette casse.
 
14 03 231108 JUC HOLCIM A744124
Premières réactions de Nicolas Lunven :
 
« Je ne sais pas pourquoi ça a cassé. Lors de la transat aller, nous avons tout de suite su ce qui c’était passé. C’est une galette qui s’était détachée et était venue taper sur le tube du bout-dehors, l’endommageant sérieusement. Ce bout-dehors a été réparé à New York. Les trois premiers jours de course, nous avons navigué principalement au portant ou dans du petit-temps donc beaucoup sous JO. Hier soir, je l’ai rangé. Cette nuit, nous progressions plus serrés, c’était du J2 ou du J3 donc pas sur le bout-dehors.
Ce matin, j’ai voulu renvoyer une autre voile sur le bout-dehors, une grande voile. Après avoir tout préparé, je l’ai déroulée. J’ai à peine bordé et ça a cassé tout de suite. Je ne sais pas du tout ce que ça peut être… Je n’avais rien remarqué de particulier avant.
 
J’ai réussi à récupérer la voile en un seul morceau ainsi que le bout-dehors qui pendouillait à l’avant. Peu après l’avarie, un nuage est arrivé et le vent est monté jusqu’à 18 nœuds…. Il a fallu récupérer la voile dans ces conditions. Je suis trempé et le bateau est en bazar, mais au moins, j’ai réussi à tout récupérer à bord.
 
Parfois l’être humain est capable de ressources extraordinaires ! Le plan était de dérouler la voile et d’aller dormir, comme je n’avais pas réussi à prendre beaucoup de repos depuis le début de la course et que j’étais déjà épuisé. Maintenant, je vais me sécher, me changer et me reposer ».