Ce dimanche 19 février était un jour important pour le Team Holcim-PRB, marqué par la remise à l’eau de l’IMOCA après une courte semaine de chantier. Sur le terre-plein du V&A Waterfront de Cape Town, l’équipe menée par son directeur technique Loïc Féquet a opéré minutieusement sous un soleil de plomb.
The Ocean Race est un marathon intense de 7 mois. Et si la course se joue avec les marins sur l’eau, elle est aussi importante à terre. L’équipe technique occupe un rôle clé dans la performance, les escales se transformant en sprint pour sortir le bateau de l’eau dès son arrivée et effectuer un chantier le plus complet possible pour le préparer pour l’étape suivante.
A Cape Town, l’enjeu était fort car la troisième étape qui reliera Le Cap, en Afrique du Sud, à Itajai au Brésil, en passant par le Cap Horn, sera la plus longue traversée jamais effectuée dans l’histoire de cette course légendaire créée en 1973. Et puis, Holcim-PRB est un bateau jeune que son skipper Kevin Escoffier et l’ensemble de l’équipe continuent de découvrir chaque jour.

Même si le 60’ n’a pas subi de dommages majeurs sur les deux premières étapes, le chantier a été l’occasion de faire une vérification complète du bateau comme l’explique Tara Troussier, responsable du chantier : « Le bateau a été checké à l’ultrason : la bôme, le mât, le fond de coque. Nous n’avons trouvé aucun défaut structurel donc le but de ces quelques jours a été de fiabiliser au maximum le bateau. il a fallu tout vérifier, être sûr de n’avoir rien oublié et renforcer certains endroits qui pourraient casser. On a surtout checké l’ensemble des safrans car le bateau est jeune, donc on apprend encore beaucoup de choses. C’était la première fois que le bateau naviguait quasiment un mois sans que l’on puisse regarder l’ensemble des systèmes. L’étape à venir est la plus longue étape et la plus difficile. On ne peut pas être à 100% sûrs que tout tiendra : ils peuvent casser un mât, ils peuvent perdre une quille, tout peut arriver. Mais nous avons fait le maximum pour que le bateau soit le plus sûr possible. »
Pour Loïc Féquet, ce chantier à Cape Town a été l’occasion de réunir l’ensemble de l’équipe après une étape au Cap Vert où seuls les marins étaient autorisés à travailler sur le bateau. “Je suis très content du travail de l’ensemble de l’équipe technique qui a réussi à préparer le bateau en un temps record. Nous avons pu vérifier toute la structure de l’IMOCA aux ultrasons et n’avons pas eu de mauvaise surprise ni de dégât majeur. Le bateau est désormais prêt pour naviguer. C’était très important pour nous que l’ensemble du Team Holcim-PRB soit ici à Cape Town pour cette victoire sur la deuxième étape. Le Team est jeune, nous avons travaillé très dur depuis l’annonce de la participation à The Ocean Race. La victoire au Cap Vert était déjà belle pour toute l’équipe, mais le suspens de la deuxième étape a rendu cette victoire encore plus belle, pour l’équipage, et aussi pour l’ensemble de l’équipe. »
Cette troisième étape va mener Holcim-PRB dans les mers les plus hostiles au monde autour de l’Antarctique et au large du Cap Horn. Kevin Escoffier et son équipage vont pouvoir bénéficier d’un bateau à 100% de son potentiel pour ce rendez-vous majeur de The Ocean Race. Vainqueur des deux premières étapes, le skipper d’Holcim-PRB a désormais hâte de retrouver la confrontation avec les quatre autres IMOCA engagés sur la course. Le départ de cette étape longue de 14 672 milles (23 613 kilomètres) sera donné dimanche prochain, 26 février. Le premier bateau devrait rallier Itajai début avril.