Alors qu’Holcim-PRB continue sa course vers Cape Town, l’équipage a largué hier une bouée dérivante dans les mers du sud, marquant ainsi le lancement du programme scientifique ambitieux porté par l’organisateur du tour du monde avec escale et en équipage, The Ocean Race.
Lancé en 2017, lors de la dernière édition de The Ocean Race, ce programme permet de collecter des données sur l’état des océans tout au long de la course. Il permettra ainsi d’approfondir la compréhension scientifique de la température de surface de la mer, des courants océaniques et du climat de la Terre, pendant les 6 prochains mois. « Plus nous disposons de données, plus nous sommes en mesure de comprendre la capacité de l'océan à faire face au changement climatique. Cela nous aide à prédire ce qu'il adviendra du climat à l’avenir. » explique Véronique Garçon, océanographe et directrice de recherche au CNRS.
Cette année, les organisateurs de TOR ont mis ce programme scientifique au plus haut dans leur objectif et se réengagent avec encore plus d’ambition en impliquant l’ensemble des équipes dont Holcim-PRB. Lancés depuis moins d’un mois, les IMOCA participant au tour du monde ont déjà pu larguer différentes bouées dérivantes afin de collecter encore plus de données dans des parties de l'océan rarement accessibles pour la recherche scientifique. Ces instruments de 20 kg, qui sont fournis par différentes organisations internationales, mesureront la pression atmosphérique, la température et les courants à la surface de l’eau. Ces bouées ont une autonomie suffisante pour transmettre ces informations en continu pendant deux ans. Ce sont des données précieuses transmises par satellite et qui vont pouvoir être partagées avec l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM). Des utilisateurs du monde entier, comme les prévisionnistes, pourront y accéder librement.
En complément de ces bouées de surface dérivantes, chaque équipage est doté d’outils scientifiques embarqués permettant de fournir d’autres éléments d’observation in situ. Holcim-PRB prélèvera ainsi régulièrement des échantillons d’eau de mer afin de détecter la présence de microplastiques et d’identifier leur provenance (par exemple, une bouteille ou un sac).
Au total 15 types de mesures seront réalisées par les différents bateaux de la flotte, tels que : la force des courants, la quantité de microplastique, les niveaux de dioxyde de carbone, d'oxygène, de salinité et de température… et pour la première fois également les niveaux d'oxygène et d'oligo-éléments dans l’eau (fer, zinc, cuivre et manganèse).
Soutenue par l’ONU dans le cadre de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, ce programme se veut moteur du changement. « Les données recueillies lors de nos précédentes courses ont été incluses dans des rapports cruciaux sur l'état de la planète qui ont informé et influencé les décisions des gouvernements.» explique Stefan Raimund, le responsable scientifique de The Ocean Race.
Si ce n’est pas la première fois que les scientifiques et skippers s’associent pour collecter des données sur une course (Vendée Arctique, Barcelona World Race…), c’est la première fois qu’autant de mesures seront faites sur une période aussi importante. Kevin et l’ensemble de l’équipage sont heureux de pouvoir participer à ces études qui nous permettent d’approfondir la connaissance des océans et qui entrent en résonnance avec l’engagement porté par le projet. Holcim est en effet engagé au quotidien en faveur de la préservation de notre planète et de la réduction et du réemploi des déchets. Avec le projet GO CIRCULAR, le groupe souhaite profiter de la course pour sensibiliser autour de son message fort et de ses trois piliers : réduire, réutiliser, recycler.