Au 9e jour de course, Kevin Escoffier et l’IMOCA Holcim-PRB figurent toujours dans le groupe de tête, en ayant même réduit de manière importante le retard qui s’était creusé entre le leader, Apivia, et le skipper malouin. En ce moment, les 7 bateaux en tête de la course se tiennent en 120 milles, et il reste encore 1 300 milles à parcourir. Les jeux sont donc loins d’être terminés…
Après de nombreux jours passés à naviguer dans des conditions météorologiques compliquées, Kevin et son IMOCA Holcim-PRB ont enfin pu sortir de l’anticyclone des Açores et goûter aux Alizés ! Le duo navigue désormais en direction de la Guadeloupe, poussé par les vents portants. Kevin raconte : « On est au portant, les bateaux vont vite. Il y a 18 noeuds de vent, on navigue à 25 noeuds environ. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le portant est loin d’être l’allure la plus confortable sur ces bateaux. Ca tape beaucoup car on rattrape les vagues, on décolle et on retombe derrière. Mais en tout cas, nous avançons, presque dans la bonne direction car j’ai empanné avant de me remettre bientôt en bâbord amure, pour faire une route plus directe vers la Guadeloupe. »
Et les conditions actuelles, plus agréables mais tout aussi techniques, vont encore nous offrir un beau spectacle dans les jours qui viennent puisque les marins vont devoir être fins stratèges et rester concentrés pour mener les iMOCA à haute vitesse. Les solitaires vont encore devoir rester en mode « combat » pendant encore quelques jours et la bataille est passionnante : « La nuit a été rythmée par les grains, donc il a fallu prendre des photos satellites pour réussir à se frayer un passage au milieu de ces embûches. C’est sympa, ça régate, au gré des croisements on voit des bateaux à l’AIS. On a pas mal recollé avec l’avant de la flotte, donc le jeu reste ouvert ! En plus, il va y avoir un peu de décalage en latéral, c’est-à-dire que les bateaux ne suivent pas tous la même trajectoire : les deux premiers font du sud alors que le groupe de chasseurs dont je fais partie refait du nord-ouest. Ça va être intéressant jusqu’au bout, il ne faut rien lâcher, le podium est encore accessible, donc il faut regarder devant ! »
Les 1 300 milles restants pourraient à nouveau réserver de belles surprises. Kevin visiblement à l’aise à bord de son Holcim-PRB est déterminé à exploiter le potentiel de sa machine à 100%. Le compétiteur se régale de cette bataille qui devrait nous tenir en haleine jusqu’à l’île papillon.
Les mots du bord :
« Il commence à faire très chaud. Je suis Malouin, alors je ne suis pas un grand fan de chaleur. L’avantage en revanche, c’est que les panneaux solaires marchent très bien, ils sont même en train de charger les batteries. C’est un gros avantage car on utilise moins de gasoil. Bientôt, on va installer encore plus de panneaux solaires pour réussir à ne pas charger du tout avec le moteur dès qu’on a du soleil »