C’est le 67e jour de course et c’est avec le sourire qu’on lui connait que Damien Guillou est arrivé à Cape Town en fin de journée (heure française).
Il était 18h30 HF quand il a pu se rendre au point de rencontre (au mouillage, sans débarquer) avec l’organisateur qui l’attendait à bord d’un semi-rigide. Abrité dans la baie sud-africaine, le skipper de PRB, visiblement en pleine forme, a pu confier des lettres qu’il a écrites pour sa famille et des images qu’il a tournées depuis le dernier point de dépose, aux Canaries.

Damien a expliqué naviguer en harmonie totale avec son bateau. Le Rustler 36 est en parfait état et Damien prend le temps de vérifier régulièrement tous les points d’usure possibles. Il a même plongé à quatre reprises en pleine mer pour nettoyer la coque, « C’est un moment toujours délicat qui me donne un peu de frayeur. Je regarde partout pour voir s’il n’y a pas de dauphins ou de baleines à proximité. Même si je ne crains rien, c’est toujours un peu angoissant » a-t-il confié.
Content du parcours déjà réalisé, il a expliqué qu’il pensait sans cesse à la tête de course et au premier, le britannique Simon Curwen qui possède environ 400 milles d’avance. « Mon objectif pour l’instant n’est pas la première place, je veux d’abord gagner le Cap Horn, ensuite je penserai totalement à la compétition et à revenir sur la tête de course » a toutefois rappelé le Breton qui va pour la première fois naviguer dans les mers du sud. « J’ai hâte de découvrir les mers du sud même si j’ai aussi un peu d’appréhension. C’est une zone délicate avec de la mer et du vent fort. C’est le gros morceau de la course qui démarre. On se dirige vers la Tasmanie qui sera la mi-course, ce n’est pas rien. On rentre vraiment dans le tour du monde maintenant. C’est une grosse étape d’arriver ici et de repartir vers le sud » a-t-il expliqué.
Après une nuit dernière agitée avec un vent atteignant les 40 nœuds, Damien devrait retrouver des conditions de vent et de mer difficiles cette nuit. Pas de quoi l’effrayer… Car après cet arrêt d’environ une heure, il ne pensait qu’à une chose : reprendre sa route ! Mais avant de laisser derrière lui les lumières et les odeurs de Cape Town, Damien a partagé quelques mots pour ses parents, son frère et sa femme et ses deux enfants, Gabin et Manon. « Je pense très fort à eux, je les embrasse. Je sais qu’ils me suivent et particulièrement mon petit garçon Gabin ! ». A 19h45 (HF), Damien a repointé l’étrave de PRB vers la sortie de la baie. Cette fois, c’est l’océan indien qui l’attend. Un pas de plus dans cette fabuleuse aventure de la Golden Globe Race.
L’irlandais Pat Lawless lui, restera à Cape Town. Il a signifié aujourd’hui son abandon pour des raisons techniques (problème de régulateur). Ils sont encore 12 marins en course sur ce tour du monde en solitaire, sans escale, sans assistance et sans moyen moderne de communication.
Les déclarations de Damien :
« Je suis en osmose avec le bateau. J’ai hâte de découvrir les mers du sud même si j’ai aussi un peu d’appréhension. C’est une zone délicate avec de la mer et du vent fort. C’est le gros morceau de la course qui démarre. On se dirige vers la Tasmanie qui sera la mi-course, ce n’est pas rien. On rentre vraiment dans le tour du monde maintenant. C’est une grosse étape d’arriver ici et de repartir vers le sud. Je repars direct. Je n’ai pas de réparation à faire. Je repars, même si dehors c’est presque tempête, il va y avoir du vent et de la mer. La nuit prochaine ne va pas être sympa !
La nuit dernière, déjà, ça cognait fort. Selon les conditions, j’ai plus ou moins de sommeil mais ça va. Tout va bien. J’ai à manger et j’ai suffisamment d’eau. Heureusement, car nous n’avons pas eu beaucoup de pluie.
La plus grosse bêtise que j’ai faite : j’ai perdu un panneau solaire ! Je faisais deux choses à la fois, le vent a tourné…. Ce n’est pas grave car il m’en reste deux mais c’est vraiment la plus grosse bêtise depuis le début !
Le vent est en train de venir dans la baie donc je vais pouvoir repartir avec ce souffle et sans remettre le moteur, sauf si je suis vraiment arrêté. Je ne veux pas utiliser le gasoil que nous avions l’autorisation de prendre.
Je suis content avec mon bateau mais peut être que dans quatre ans, je ne ferai pas la Golden Globe Race mais la Route du Rhum (rires). »
La nuit dernière, déjà, ça cognait fort. Selon les conditions, j’ai plus ou moins de sommeil mais ça va. Tout va bien. J’ai à manger et j’ai suffisamment d’eau. Heureusement, car nous n’avons pas eu beaucoup de pluie.
La plus grosse bêtise que j’ai faite : j’ai perdu un panneau solaire ! Je faisais deux choses à la fois, le vent a tourné…. Ce n’est pas grave car il m’en reste deux mais c’est vraiment la plus grosse bêtise depuis le début !
Le vent est en train de venir dans la baie donc je vais pouvoir repartir avec ce souffle et sans remettre le moteur, sauf si je suis vraiment arrêté. Je ne veux pas utiliser le gasoil que nous avions l’autorisation de prendre.
Je suis content avec mon bateau mais peut être que dans quatre ans, je ne ferai pas la Golden Globe Race mais la Route du Rhum (rires). »