De retour aux Sables d’Olonne depuis hier après-midi, Kevin poursuit son confinement en famille. Demain vers 8h00, le skipper de PRB retrouvera son IMOCA et son équipe technique après deux semaines de séparation pour larguer les amarres et rejoindre la zone de départ de son premier Vendée Globe. En attendant, le Malouin profite de ses dernières heures à terre pour peaufiner la météo des premiers jours, finaliser ses affaires et surtout passer un peu de temps avec ses proches. 

 

Comment te sens-tu à 24 heures du départ ?

« Ça va pas trop mal ! Je regarde la météo pour savoir à quelle sauce on va être mangé. J’ai encore un briefing ce soir avec le Pôle de Port-la-Forêt et j’enchaîne ensuite avec Marcel Van Triest pour avoir une vision la plus précise possible des conditions qui nous attendent ces prochains jours. Je vais mettre mon sac à bord aujourd’hui, me couper les cheveux aussi. Régler tous les petits détails de dernière minute quoi. Et puis je vais surtout passer un peu de temps avec mes proches car la semaine passée a été assez rythmée. On était confiné ensemble mais on n’a pas réellement pu en profiter. » 

 

Quelles sont les conditions du départ et des premiers jours ?

« Soleil, vent de sud-est de 12 à 15 nœuds, les conditions du départ vont être sympa. Après, il va falloir être vigilant car nous allons quitter tôt les pontons et rester sur zone très longtemps dans l’attente du départ.
En fait, on va partir faire de l’ouest, là il va falloir être rapide. On va rencontrer un front la première nuit avec 25 à 30 nœuds. Ça va nous mettre dans le bain directement et surtout nous donner pas mal de job. Ensuite on va virer pour rejoindre le cap Finisterre où il faudra faire attention à une molle, puis il y aura de nouveau un virement à gérer. On va repartir pour un deuxième front, on sera donc au début de la troisième nuit. Les fichiers annoncent pour le moment 5 mètres de mer et 40 nœuds de vent... En gros, les premiers jours de course vont être assez sportifs ! Et comme il y a cette dépression-là, derrière il y a un énorme thalweg (excroissance dépressionnaire) qui est sur tout l’Atlantique nord et qui descend pratiquement jusqu’aux Canaries. Il génère des dépressions secondaires et à ce jour, il est possible que l’on rencontre deux nouvelles dépressions derrière. Donc autant dire que ce n’est pas la croisière, ni l’alizé établi tranquille qui nous attend ! Il va falloir faire attention pour ne pas risquer de casser car ce sont des conditions que nous n’avons pas rencontrées cette année, ni même l’an passé sur la Transat Jacques Vabre. »